lundi 23 février 2015

Femmes et Travail décent - Mars 2015

Après avoir abordé la question du travail décent dans le milieu agricole, nous continuons ce mois de mars 2015 à creuser la thématique du travail décent dans les filières artisanales. En effet, le mois de mars se prête à ce travail pour plusieurs raisons :
  • Mars est le mois où nous rappelons l’absolue nécessité de lutter encore et toujours pour les droits des femmes,
  • le secteur de l’artisanat et par extension celui de la confection (notamment textile) est symbolique des violations faites aux droits des femmes dans de nombreux pays, notamment d’Asie du Sud-est,
  • le collectif de l’Ethique Sur l’Etiquette, dont nous sommes membre porte toujours la campagne #SOLDEES que nous souhaitons relayer fortement, (vidéo en ligne)
  • enfin une délégation AdM participera au FSM de Tunis où elle organisera des activités en lien avec les associations locales en France des animations autour de cette problématique.
    émission de France Culture sur le droits des femmes en entreprise
    Ainsi, le Conseil d'administration du BIT (Bureau International du Travail) a qualifié de fondamentales les conventions qui traitent de questions considérées comme des principes et des droits fondamentaux au travail :
    - liberté syndicale et reconnaissance effective du droit de négociation collective,
    - élimination du travail forcé ou obligatoire,
    - abolition effective du travail des enfants
    - amélioration des conditions de travail,
    - élimination de la discrimination en matière d'emploi et de profession.
    En complément de ce travail normatif l’OIT fait donc un travail de plaidoyer pour le travail décent qu’elle définit ainsi :
    C’est la possibilité pour chaque femme et chaque homme d’accéder à un travail
    productif dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité.

    soient:
    · la possibilité d’exercer un travail productif et convenablement rémunéré;
    · la sécurité au travail et la protection sociale pour les travailleurs et leur famille;
    · l’amélioration des perspectives de développement personnel et d’intégration sociale;
    · la liberté pour les êtres humains d’exprimer leurs préoccupations, de s’organiser et
    de participer à la prise de décisions qui influent sur leur vie;
    · l’égalité de chances et de traitement pour l’ensemble des femmes et des hommes.
    Et les femmes dans tout ça:  
    -possibilité d’exercer un travail productif et convenablement rémunéré, assorti de
    conditions de sécurité sur le lieu de travail et d’ une protection sociale pour leur famille
    - possibilité de s’épanouir et de s’insérer dans la société,
    - liberté d’exprimer leurs préoccupations, de se syndiquer et de prendre part aux décisions qui
    auront des conséquences sur leur existence
    - égalité de chances et de traitement avec les hommes.




    D'où la problématique du salaire minimum légal, décent ou vital, équitable:
    La détermination de ce salaire est sujet à controverse car il nécessite de déterminer le niveau de vie acceptable et à calculer le cout de ce niveau de vie dans les contextes nationaux.
    Quoiqu’il en soit, il existe deux grandes façons d’envisager le salaire minimum vital : la plus simple étant "l’approche par calcul" (qui fait appel à une formule calculée sur la base de la taille moyenne de la famille, du coût des besoins de base par personne et de l’épargne, ou sur une proportion déterminée du salaire médian national), la seconde étant "l’approche par la négociation", qui s’appuie sur des consultations avec les travailleurs et permet d’adapter les définitions aux conditions locales.

    LE COMMERCE ÉQUITABLE PERMET LA MISE EN PLACE D’UN TRAVAIL DÉCENT par différents moyens:
    - des critères stricts du commerce équitable et une démarche à teneur garantie en droits humains
    - le paiement d'un prix juste pour aller vers un salaire vital
    - assurer des conditions de travail dignes et source d’émancipation
    Que permet le commerce équitable face au travail des femmes et à leur salaire décent?
    - une indépendance économique : les organisations de commerce équitable au Sud permettent aux femmes d’avoir un revenu. Avec un revenu, les femmes peuvent sortir du joug de leur maris : elles participent aux décisions.
    - Une estime de soi : les femmes indépendantes économiquement ET participant aux décisions (familiales et de l’organisation de commerce équitable) recouvrent la confiance et l’estime d’elles-mêmes. Les femmes artisanes parlent même de « fierté retrouvée ».
    - une sortie de la vulnérabilité : les organisations de commerce équitable au Sud
    permettent aux femmes de s’éduquer, de se former, de renforcer leurs compétences d’acquérir de nouvelles capacités et d’ainsi sortir de la vulnérabilité.
    - une égalité avec les hommes : au sein des structures partenaires, accès à des postes à responsabilité, égalité des salaires, renforcement des capacités, acquisition de savoir-faire et professionnalisation …


    Alors venez découvrir à la boutique la mise en valeur des produits des groupements de femmes d'Asie du Sud-Est (Sasha project et Tara) et du Népal (ACP).

    Pour plus d'infos: le site de la fédération et celui de la campagne ESE Qui est la moins chere.org







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